LE PROJET PANTHÉON DU LYCÉE ALPHONSE DE LAMARTINE DE TRIPOLI
Mme Ogarite Younan inaugure le lancement desactivités lors de la journée mondiale des femmes, mardi 8 mars 2016
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Le lycée A. de Lamartine de tripoli (Nord Liban) s’est engagé cette année dans une entreprise pluridisciplinaire ambitieuse : à partir d’une démarche collective de projet, les équipes (professeurs et élèves) de différents niveaux de classe ont travaillé sur des personnalités féminines, françaises et libanaises, qui se sont distinguées, au passé et au présent, par un engagement citoyen exceptionnel et exemplaire.
Ce projet a permis de travailler les nouveaux programmes de l’EMC et ses quatre piliers fondamentaux (la sensibilité, le jugement, l’engagement, le droit et la règle) à partir d’approches pédagogiques quelque peu différentes de celles qui sont la plupart du temps mobilisées en classe. Il a mobilisé, de septembre à mars, les élèves du cycle 3 (CM1, CM2, 6eme) et leurs professeurs, ainsi que certaines classes du lycée (première et terminale) grâce à un certain nombre de convergences entre les parties du programme d’histoire et d’EMC du lycée et les orientations données à notre entreprise collective.
Les élèves ont été amenés à réfléchir, depuis le début de l’année scolaire sur la vie et les actes de deux figures féminines françaises récemment « panthéonisées » (Geneviève De Gaulle-Antonioz et Germaine Tillon) et de femmes engagées de la société civile libanaise (Laure Moghaizel, Linda Matar, Ogarite Younan), sur certaines notions-clés propres à l’EMC, indispensables au « vivre ensemble » de notre collectivité éducative et de manière plus générale au niveau de l’apprentissage à la citoyenneté de nos enfants et adolescents.
Les élèves, individuellement et par groupes de classe, ont été amenés à travailler sur les éléments saillants de ces exemples de vies engagées. Ils ont réalisé une série de productions variées (dessins, frises chronologiques, schémas, biographies et textes libres, sélection de photographies, scénettes, chants et montages vidéo), en français et en arabe.
La semaine du 6 au 10 mars a représenté le point d’orgue de ce travail collectif de longue haleine. Mme Ogarite Younan, fondatrice de l’Université de la non-violence et des droits de l’homme (AUNOHR) de Beyrouth secondée par une équipe de collaborateurs a animé une série de six ateliers pour les élèves de CM2 et de sixième répartis en 6 groupes d’activités, chacun avec une thématique bien précise :
1er atelier : l’engagement dans la non-violence
2e atelier : la solidarité et la fraternité
3e atelier : pourquoi combattre la peine de mort au Liban ?
4e atelier : comment participer à la résolution de conflits et de tensions ?
5e atelier : comment combattre les injustices ?
6e atelier : la condition des femmes
Deux conférences en langue arabe ont été assurées par les intervenants de l’université AUNOHR : l’une pour l’ensemble des élèves de CM1, l’autre pour les classes de terminale.
Lors de ces ateliers d’une heure, les élèves ont été sensibilisés aux problématiques qu’ils ont travaillées tout au long de l’année par d’autres approches pédagogiques ludiques et interactives.
Par ailleurs, une exposition des diverses productions de nos élèves a été présentée au sein de notre établissement pendant la semaine du 7-8 mars, avec un quizz individuel élaboré par les classes impliquées dans le projet, afin de que les autres classes puissent disposer de ce travail.
Ce travail a nécessité de la part des équipes pédagogiques concernées une coordination étroite et soutenue. Il a permis aux acteurs mobilisés de travailler dans l’optique de la réforme du collège et de deux axes majeurs du projet d’établissement et du projet de zone : assurer une éducation plurilingue et interculturelle dans la zone Proche Orient dans le respect de l’égale dignité de la langue française et de la langue arabe, développer le potentiel des élèves : l’excellence et la réussite à la mesure de chacun par la valorisation positive.
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L’inauguration des panneaux de l’exposition, matinée du 8 mars 2016
