RÉCIT D’AVENTURE: L’HOMME SAUVAGE

RÉCIT D’AVENTURE: L’HOMME SAUVAGE

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Au mois de novembre, et dans le cadre des activités du Salon du Livre Francophone de Beyrouth, les élèves de 6ème B ont participé à un atelier d’écriture animé par l’auteur de littérature de jeunesse Alex Cousseau. L’activité d’écriture, et surtout de réécriture, inspirée d’un extrait de l’un des derniers ouvrages de Cousseau, s’est poursuivie en classe. Résultat : des récits passionnants !

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Je suis un jeune homme curieux, je n’ai pas d’amis mais j’aime vivre avec les animaux. Tout le monde m’appelle l’homme sauvage puisque je passe la plupart de mes journées, seul, dans la forêt. J’ai perdu mon fils, il y a longtemps. Depuis, je n’ai pas cessé de penser à lui…

C’est au beau milieu d’une clairière qu’un jour j’aperçois une vieille sacoche de couleur marron. Je l’ouvre et j’y trouve une enveloppe couleur de neige avec dessus une écriture fine comme des pattes d’insecte. La lettre est adressée à « celui qui vit dans la cabane de l’ours ».

La curiosité me démange et je commence à me demander où se situe cette cabane. Je regarde encore la lettre pour vérifier si un emplacement précis y est marqué. Soudain, une phrase apparaît sous mes yeux, tout en bas de la lettre : « Suis les fleurs magiques jaunes qui apparaîtront devant toi, juste après avoir lu ces lignes. »

En effet, j’aperçois soudain une longue rangée de marguerites à la couleur éclatante. Les fleurs poussent tout le long du chemin dont je n’aperçois pas la fin. Je me laisse donc guider au fond de la forêt. Il se fait tard, et quand la nuit arrive, tout est possible !

Des lucioles éclairent mon chemin. Leur apparition est un spectacle magique. Mais soudain, les fleurs disparaissent. J’entends les rugissements d’un animal sauvage. Je prends mon courage à deux mains et je me retourne. Devant moi, se dresse une petite cabane mystérieuse en bois devant laquelle un ours essaie de protéger un petit garçon vêtu d’une peau d’ours contre une horde de loups affamés. Je me précipite dans les buissons afin de me cacher. Je panique, je ne sais pas quoi faire jusqu’au moment où je sens une énergie qui vient de la sacoche. C’est la lettre. Je l’ouvre avec attention. Sur la lettre, il est écrit : « Aide-toi des allumettes qui se trouvent dans la sacoche ». Je comprends tout de suite : le feu fait peur au loup. J’allume d’un seul coup toutes les allumettes. Je réussis à éblouir les loups.

Le petit garçon m’aperçoit et se précipite vers moi pour me remercier puis il court vers une paroi rocheuse, s’y assoit et commence à pleurer. Je lui demande avec curiosité : «  Que se passe-t-il petit ?

– J’ai perdu ma sacoche… et à l’intérieur, il y a une lettre que mon grand-père m’a confiée avant sa mort…

– Est-ce que c’est une sacoche de couleur marron ?

– Oui ! s’exclame-t-il.

– Est-ce que c’est la tienne ?

– Je crois que… Oui ! c’est la mienne ! J’en suis sûr !

– Je suis heureux de t’avoir aidé.

Je tourne le dos pour m’en aller. Pendant ce temps, le petit garçon ouvre la lettre. Dès qu’il l’a lue, il se met à courir pour me rattraper.

– Attendez, attendez, monsieur. Connaissez-vous quelqu’un qui s’appelle l’homme sauvage ?

Sa question me surprend. Je lui réponds :

– Oui. C’est mon surnom depuis que…

Avant que je ne termine ma phrase, le petit garçon me saute au cou. Surpris, je ramasse la lettre tombée à mes pieds. Il y est écrit en grandes lettres :

« L’homme sauvage est ton père ».

– Papa ! crie-t-il en embrassant mes joues.

Je n’en crois pas mes oreilles ni mes yeux. Mon fils est là, dans mes bras ! Je murmure à son oreille :

– Nous resterons toujours ensemble. Je te le promets.

 

Katya Chambroukh

Valentina Wolley

Caren El Najjar

Vanessa Gerges

 6ème B