RÉCIT D’AVENTURE : ALEXANDRE ET LA CABANE MYSTÉRIEUSE

RÉCIT D’AVENTURE : ALEXANDRE ET LA CABANE MYSTÉRIEUSE

Au mois de novembre, et dans le cadre des activités du Salon du Livre Francophone de Beyrouth, les élèves de 6ème B ont participé à un atelier d’écriture animé par l’auteur de littérature de jeunesse Alex Cousseau. L’activité d’écriture, et surtout de réécriture, inspirée d’un extrait de l’un des derniers ouvrages de Cousseau, s’est poursuivie en classe. Résultat : des récits passionnants !

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Je m’appelle Alexandre, j’ai vingt-cinq ans. Je suis facteur, c’est mon métier, et aventurier, c’est ma passion. Aujourd’hui, dans la sacoche que je porte sur le flanc, se cache une enveloppe couleur de neige avec dessus une écriture fine comme des pattes d’insecte. C’est une lettre adressée à « celui qui vit dans la cabane de l’ours ».

Pour trouver la cabane de l’ours, j’ai dû parcourir des kilomètres et des kilomètres. Enfin, tout essoufflé et fatigué, j’atteins la lisière d’une forêt dans laquelle se trouve sûrement cette cabane. J’entends les hululements d’un hibou, mais à part ça, la nuit est silencieuse. La forêt est obscure et mystérieuse. Aucune étoile ne scintille dans le ciel. Je commence à m’inquiéter, même à avoir peur. Je sens des frissons dans mon dos. Je ne peux pas voir devant moi. Il fait tellement noir ! Je me souviens de ma lampe torche. Je l’allume. Soudain, j’entends des craquements dans les buissons. On dirait que ça vient de partout. Prenant mon courage à deux mains, je m’avance et je commence à m’aventurer dans ce lieu sinistre.

Après une longue errance, je suis complètement découragé. J’ai cherché la cabane pendant des heures, en vain. Le soleil s’est déjà levé. Je m’assois par terre pour me reposer. J’entends alors un bruit. Je regarde au loin. La cabane est là, perchée sur un arbre qui a l’air âgé de mille ans ! Elle est en bois et il y a des toiles d’araignée sur les murs. Malheureusement, un fleuve nous sépare, cette cabane et moi. Mon instinct me dit que je ne suis pas seul. Je vois des troncs d’arbre qui flottent et je décide de m’en approcher. Soudain, un tronc bouge et je découvre qu’en fait, c’est un alligator.

Je décide de couper du bois avec une hache que j’ai dans ma sacoche. Je construis un petit radeau. Je le pousse sur l’eau et je monte dessus. Lorsque je suis à quelques mètres de la rive, un alligator s’approche de moi. Avec ses crocs, il essaie de détruire mon radeau. Je commence à paniquer. Vais-je mourir ? Est-ce que mon aventure s’arrête ici ? Non. Je ne veux pas mourir !

À partir de là, tout se passe très vite. A une vitesse fulgurante, je saute du radeau et je commence à nager. Je sens dans mon dos l’haleine de l’animal. Je saisis un morceau de bois arraché à mon radeau et je l’enfonce dans la gueule de la bête qui coule dans les eaux sombres du lac.

En sortant de l’eau, essoufflé, épuisé, j’aperçois la cabane, je pousse la porte. A l’intérieur, j’aperçois un homme qui a l’air triste. Je m’approche de lui avec prudence. Il me voit et me dit :

 Aidez-moi, s’il-vous-plaît.

 D’accord, répondis-je.

 Merci, réplique-t-il alors.

 Que voulez-vous que je fasse ?

 On a capturé mon ours…

 Où est-il ?

 Il est au fond de la caverne, répond-il en me montrant du doigt un escalier qui semble mener vers les profondeurs de la terre.

Je descends les marches. J’arrive dans une caverne très sombre. Elle me fait penser à des oubliettes. Je m’y aventure et j’arrive devant la cage dans laquelle l’ours est enfermé. Je l’ouvre sans peine. C’est trop facile ! Or soudain, une sonnerie d’alarme retentit. Je saisis la patte de l’ours et je commence à courir tandis que la caverne se met à s’effondrer. Je cours de toutes mes forces avec l’ours à mes talons. Tout se passe très vite. J’esquive des rochers en accélérant le pas. Je réussis à revenir vers l’entrée de la caverne. Je remonte vers la cabane. L’homme me remercie chaleureusement. Il me donne une grande récompense. Je le remercie à mon tour. Je lui dis :

 Mais, mais … j’ai failli oublier ! Il y a une lettre pour vous.

 Merci, répond-il.

Il lit la lettre à haute voix :

« J’ai trouvé le héros qui sauvera ton ours ».

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Jad Masri

Pierre Sauzet

Hicham Shalak

Michel Esper